Il est important de prendre une pause, à l’occasion. Les recherches ont montré1 que le fait de se prévaloir d’un plus grand nombre de jours de vacances payées était lié à la fois à la santé générale et à la satisfaction au quotidien.
Le simple fait de planifier2 des vacances peut améliorer l’humeur et rehausser le sentiment de bonheur perçu dans les semaines précédant le départ. Les souvenirs de vacances peuvent avoir des effets positifs durables aussi — se remémorer les vacances et les expériences positives passées3 peut faire en sorte que le sentiment de bonheur persiste longtemps après que l’occasion elle-même est passée.
Le lien entre la santé mentale et les congés
Lorsqu’il est question de santé mentale, l’amélioration de l’humeur et la réduction des niveaux de stress et d’anxiété4 sont deux effets positifs des vacances. Prendre le temps de se déconnecter du travail peut aussi contribuer à réduire le risque d’épuisement professionnel, qui se définit comme la manifestation d’un épuisement émotionnel, mental et physique résultant du stress au travail.
« Les vacances nous permettent de nous éloigner de situations souvent associées au stress », explique la Dre Susan Siklos, psychologue agréée en santé mentale pour la Clinique TELUS Santé de Vancouver. « Elles permettent de dormir, de se reposer et de renouer avec les personnes et les activités qui sont importantes à nos yeux, et cela améliore la santé mentale. »
Il est facile de se laisser prendre au piège du travail lorsque les tâches ne cessent de s’accumuler. Mais le temps passé loin du bureau peut, dans les faits, avoir une incidence perceptible sur notre productivité et notre rendement au travail lorsque nous reprenons le collier.
En quoi les congés peuvent-ils nous rendre plus productifs?
Lorsque les niveaux de stress deviennent trop élevés, le rendement peut en souffrir. Les recherches ont d’ailleurs montré5 qu’une période de répit est nécessaire pour gérer le stress chronique souvent occasionné par le travail. Or, les vacances ont des effets positifs manifestes et immédiats6 sur le stress perçu, le rétablissement, la tension et le bien-être.
« Après des vacances, les gens reprennent habituellement le travail avec plus de concentration; ils sont plus productifs et souvent plus créatifs, affirme la Dre Siklos. Le temps passé loin du travail donne au cerveau l’occasion de se recharger, ce qui permet de voir plus facilement la situation dans son ensemble et de sentir un regain d’énergie. »
Selon une étude7 réalisée auprès de professionnels en ressources humaines, 77 % des superviseurs ont remarqué une augmentation de la productivité chez les membres de leur équipe ayant pris des vacances, comparativement à ceux ne l’ayant pas fait. La même étude a aussi révélé que les employés qui prennent la totalité ou la majeure partie de leurs congés d’une année à l’autre sont plus susceptibles de ressentir de la satisfaction à l’égard de leur travail.
« Lorsque les gens se sentent plus productifs, ils se sentent aussi souvent plus heureux et plus comblés dans leur travail, remarque la Dre Siklos. Cela peut se traduire par une plus grande satisfaction au travail et dans la vie et, par le fait même, diminuer l’anxiété, le stress et la dépression. »
Les vacances et la santé physique
Les vacances ont aussi des avantages sur le plan de la santé physique. Des études ont montré que les vacances peuvent avoir des effets positifs sur la santé cardiovasculaire.
Une étude8, dont les participants ont été suivis sur une période de 9 ans, a révélé que ceux qui prenaient des vacances étaient moins à risque de développer une maladie cardiaque que ceux qui n’en prenaient pas.
Dans une autre étude9, on a mesuré la fréquence cardiaque des participants dans des situations de stress peu avant leurs vacances planifiées. Les résultats ont montré que les participants subissaient une augmentation moins importante de leur fréquence cardiaque au fur et à mesure que leurs vacances approchaient, ce qui suggère que le simple fait de savoir que les vacances arrivent peut être bénéfique à la santé physique.
Les longs week-ends, ça compte
Même si vous ne pouvez pas vous éloigner pour une longue période, vous pouvez ressentir les retombées positives des vacances. En effet, une étude10 a montré qu’un « long week-end » de 4 jours avait eu des effets salutaires sur le bien-être, le rétablissement, la tension et le stress perçu des participants; ces effets pouvaient durer jusqu’à 45 jours.
Il n’est pas non plus nécessaire de voyager pour que les bienfaits se fassent sentir. Des résultats ont montré11 qu’un simple congé de courte durée, peu importe qu’on le passe chez soi ou ailleurs, influe favorablement et de façon notable sur le niveau de stress et le bien-être en général.
Il y a du soutien à votre portée
Même si les congés marquent un pas important vers la réduction du stress, il peut aussi s’avérer judicieux de parler à quelqu’un.
Les Cliniques TELUS Santé offrent des services de psychologie et de counseling en personne au Québec, en Colombie-Britannique, en Alberta et en Ontario.
De plus, du soutien en santé mentale est disponible sur Soins Virtuels TELUS Santé, notre service de soins de santé virtuels qui pourrait vous être disponible par le biais de votre employeur ou promoteur de régime.
Écrit en collaboration avec Dre Susan Siklos, psychologue agréée.
Références
1. Hilbrecht, M., & Smale, B. (2016, 29 février). The contribution of paid vacation time to wellbeing among employed Canadians. Taylor & Francis. Récupéré le 14 juillet 2022 à https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/14927713.2016.1144964?src=recsys&journalCode=rloi20 (anglais seulement)
2. Nawijn, J., Marchand, M. A., Veenhoven, R., & Vingerhoets, A. J. (2010, 10 février). Vacationers happier, but most not happier after a holiday - applied research in quality of life. SpringerLink. Récupéré le 14 juillet 2022 à https://link.springer.com/article/10.1007/s11482-009-9091-9 (anglais seulement)
3. Zhang, J. W., & Howell, R. T. (2011). Do time perspectives predict unique variance in life satisfaction beyond personality traits? American Psychological Association. Récupéré le 14 juillet 2022 à https://psycnet.apa.org/record/2011-08165-019 (anglais seulement)
4. Joudrey, A. D., & Wallace, J. (2009, 1 février). Leisure as a coping resource: A test of the job demand-control-support model. SAGE Journals. Récupéré le 14 juillet 2022 à https://journals.sagepub.com/doi/10.1177/0018726708100357 (anglais seulement)
5, 6, 10, 11.. Blank, C., Gatterer, K., Leichtfried, V., Pollhammer, D., Mair-Raggautz, M., Duschek, S., Humpeler, E., & Schobersberger, W. (2018, 13 janvier). Short vacation improves stress-level and well-being in German-speaking middle-managers-a randomized controlled trial. MDPI. Récupéré le 14 juillet 2022 à https://www.mdpi.com/1660-4601/15/1/130 (anglais seulement)
7. Shrm. (19 août 2021). SHRM/U.S. Travel Association: Vacation's impact on the workplace. SHRM. Récupéré le 14 juillet 2022 à https://www.shrm.org/hr-today/trends-and-forecasting/research-and-surveys/pages/shrm-us-travel-vacation-benefits.aspx (anglais seulement)
8. KA;, G. B. B. M. (n.d.). Are vacations good for your health? The 9-year mortality experience after the multiple risk factor intervention trial. Psychosomatic medicine. Récupéré le 14 juillet 2022 à https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/11020089/ (anglais seulement)
9. BB;, H. B. P. S. D. B. K. G. (2019, 6 novembre). Do vacations alter the connection between stress and cardiovascular activity? the effects of a planned vacation on the relationship between weekly stress and ambulatory heart rate. Psychology & health. Récupéré le 14 juillet 2022 à https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31694400/ (anglais seulement)