La catégorie des médicaments contre le diabète, qui occupe le premier rang, a affiché une baisse en 2024, principalement en raison de l’exode des Canadiens qui utilisent Ozempic (sémaglutide) hors indication uniquement pour la gestion du poids. La plupart de ces réclamants sont passés à Wegovy, le médicament dérivé d’Ozempic pour la gestion du poids, à un point tel que la catégorie des médicaments pour la gestion du poids est celle qui a connu la croissance la plus rapide en 2024.
Dans son rapport de 2025 sur les médicaments en voie de commercialisation, TELUS Santé résume également ce que les régimes d’assurance privés doivent savoir sur les produits à venir dans les catégories du psoriasis en plaques, de la gestion du poids, de la migraine et du trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité. Parmi les 10 médicaments analysés, 7 devraient avoir une incidence moyenne ou élevée sur les budgets des régimes privés d’assurance médicaments. En revanche, un flux constant de génériques et de biosimilaires abaissera les dépenses des régimes, y compris dans les catégories qui font partie des 10 médicaments les plus chers.
Ce sont là quelques-unes des conclusions du Rapport 2025 sur les tendances et références canadiennes en matière de consommation des médicaments (Rapport sur les tendances en matière de médicaments) de TELUS Santé, qui analyse les 10 principales catégories de médicaments en fonction du montant admissible et examine plus en profondeur les catégories émergentes de la gestion du poids et de la migraine. Le Rapport sur les tendances en matière de médicaments présente également les tendances nationales et régionales pour ce qui est de l’utilisation globale des régimes privés d’assurance médicaments.
Les médicaments de spécialité à coût élevé ont alimenté la croissance dans six des catégories de la liste des 10 principales catégories de médicaments. Le nouveau venu : la catégorie des maladies gastro-intestinales. Un seul médicament biologique a progressivement propulsé cette catégorie vers le haut, la faisant passer de la 23e position en 2015 à la 10e position en 2024.
La part de tous les médicaments de spécialité par rapport au montant admissible total a augmenté à 32,8 pour cent, après deux ans de croissance faible, voire nulle. L’adoption de produits biologiques biosimilaires à moindre coût est à l’origine du recul à court terme des dépenses en assurances médicaments. À la fin de 2024, plus de la moitié des réclamants ayant besoin d’un médicament biologique prenaient un produit biologique biosimilaire; pour plusieurs médicaments, l’utilisation de biosimilaires atteignait presque 100 pour cent. En revanche, en 2019, avant le déploiement des politiques de substitution concernant les médicaments biosimilaires par les payeurs publics, moins de 1 réclamant sur 10 prenait un biosimilaire.
Le Rapport sur les tendances en matière de médicaments de cette année donne également un aperçu des 10 médicaments les plus chers, dont le coût de traitement annuel s’élève à au moins 100 000 dollars. Trikafta (élexacaftor, tézacaftor et ivacaftor) pour la fibrose kystique représentait la moitié du montant admissible pour ces 10 médicaments les plus chers, avec un coût de traitement annuel de 300 000 $. Pris ensemble, ces médicaments très chers représentent 4 pour cent du montant admissible total en 2024.
Tendances en matière d’utilisation
Dans l’ensemble, les régimes privés ont vu des augmentations légères à modérées du nombre de réclamants, du montant admissible moyen par demande de règlement et du montant admissible moyen par réclamant.
Six adhérents au régime sur 10 ont présenté au moins une demande de règlement en 2024, soumettant en moyenne 12,1 demandes de règlement chacun, ce qui demeure pratiquement inchangé comparativement à 2023. Le montant admissible moyen par demande de règlement a augmenté de 2,4 pour cent pour atteindre 85,52 $ et le montant admissible annuel moyen par réclamant a atteint 1 037,95 $, une augmentation de 3,3 pour cent par rapport à 2023.
En ce qui concerne les régions, le nombre de demandes de règlement a été un facteur plus important de la croissance des dépenses en assurance médicaments dans les provinces de l’Atlantique, en Ontario et dans l’Ouest canadien, alors que le montant par demande de règlement a été le facteur le plus important au Québec. Les variations régionales reflètent également l’influence des régimes publics d’assurance médicaments, ce qui se traduit, par exemple, par un nombre plus élevé de demandes de remboursement par réclamant, mais un montant moyen par demande de règlement plus faible au Québec. Dans l’Ouest canadien, les régimes d’assurance Pharmacare en Colombie-Britannique et au Manitoba et le régime d’assurance médicaments universelle en Saskatchewan ont donné lieu à des montants annuels par réclamant beaucoup plus faibles.
Pour en savoir plus sur ces tendances et sur d’autres, notamment sur la pénétration des médicaments génériques et sur la répartition de l’utilisation selon le groupe d’âge, nous vous invitons à consulter le Rapport 2025 sur les tendances en matière de médicaments.