Comprendre l’impact de la santé mentale en milieu de travail

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Chaque année, une personne sur cinq au Canada est aux prises avec un problème de santé mentale. À 40 ans, la moitié de la population aura ou aura eu une maladie mentale. Autrefois cantonnée à la sphère privée, la maladie mentale, qui entraîne des coûts exorbitants autant pour les personnes qui en souffrent que pour l’ensemble de la société et les entreprises, est maintenant reconnue comme un enjeu sociétal.

Le coût économique annuel* de la maladie mentale au Canada est estimé à plus de 50 milliards de dollars, dont 20 milliards de dollars sont directement attribuables aux pertes dans le milieu de travail. En moyenne, la maladie mentale coûte aux employeurs environ 1 500 $ par personne par année.
 
Avec l’augmentation fulgurante des cas de maladie mentale et des coûts liés à la perte de productivité, à l’absentéisme et aux demandes de prestations d’invalidité, il n’est donc pas surprenant que les employeurs veulent mieux comprendre la problématique et cherchent des moyens d’aider leurs employés.

La santé mentale fait partie intégrante de la santé globale

La santé mentale touche tous les aspects de notre vie. Elle peut influer sur nos pensées, nos actions et nos interactions. Une bonne santé mentale nous aide à mieux surmonter les difficultés au quotidien, à créer des relations constructives et à prendre des décisions éclairées.

« La pandémie a accentué une réalité qui se profilait depuis longtemps à l’horizon – la santé mentale n’est pas une option », affirme le Dr Matthew Chow, médecin et responsable de la santé mentale chez TELUS. « Il n’y a pas de santé sans la santé mentale. »

« Il est clair que notre santé mentale collective a décliné au cours des dernières années. Tous les indicateurs sont là : la hausse du taux d’absentéisme et des demandes de prestations d’invalidité; la consommation problématique d’alcool ou de drogues et l’augmentation des consultations professionnelles en santé mentale », ajoute-t-il.
 
De toute évidence, les problèmes de santé mentale se répercutent sur le milieu de travail et se traduisent par des pertes nettes pour l’employeur. Le Dr Chow mentionne les coûts associés à l’épuisement professionnel chez les travailleurs et travailleuses – qui se présentent au travail, mais n’arrivent pas à avoir un rendement satisfaisant; la rotation fréquente du personnel et l’obligation de remplacer le personnel absent dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre.
 
« Il est essentiel d’instaurer une culture d’entreprise qui établit des limites claires et qui favorise l’inclusivité et la sécurité psychologique pour éviter des problèmes coûteux », indique le Dr Chow. « Il est important de maintenir les employés dans le pôle le plus positif du continuum de la santé mentale (voir le diagramme) afin qu’ils puissent s’investir totalement dans leur travail, au bénéfice de leur organisation et de leur entourage. »

La santé mentale en milieu de travail

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 60 % de la population mondiale occupe un emploi. Un milieu de travail sûr et sain n’est pas seulement un droit fondamental, c’est aussi la solution pour réduire au minimum les tensions et les conflits, et améliorer la rétention du personnel, le rendement au travail et la productivité.
 
À l’inverse, un milieu de travail malsain et un manque de structure et de mesures de soutien efficaces peuvent nuire à la motivation du personnel et à la qualité du travail.
 
« Si la plupart des employeurs veulent protéger et soutenir la santé mentale de leurs employés, d’autres estiment que ce n’est pas leur responsabilité », affirme Rob Wolf, psychothérapeute et consultant principal chez Soins Virtuels TELUS Santé.
 
« Un milieu de travail malsain peut provoquer une maladie mentale ou aggraver une maladie mentale existante de bien des façons », explique M. Wolf. « Les effectifs peuvent être insuffisants, ce qui alourdit la charge de travail des employés. D’autres facteurs peuvent s’ajouter : de longues heures de travail, un horaire rigide, le travail en solo, l’intimidation, le harcèlement, un comportement autoritaire, des descriptions de poste ambiguës, la précarité d’emploi, une rémunération insuffisante, etc. »
 
« Même les personnes en télétravail n’échappent pas aux pressions », ajoute M. Wolf. « Souvent, les limites sont floues. On s’attend à ce que ces personnes soient accessibles en tout temps – elles finissent souvent par travailler de 18 à 20 heures par jour. »

Les signes de maladie mentale au travail

M. Wolf explique que pour savoir ce qui ne va pas, les employeurs doivent connaître à la base leurs employés : « Apprenez à connaître vos employés, familiarisez-vous avec leur histoire et avec leur façon de travailler », dit-il. « Une fois que vous connaissez vos employés, il est beaucoup plus facile de détecter ce qui ne va pas. »
 
Une personne en crise peut avoir quelques-uns des comportements suivants :

  • désengagement et isolement;
  • caractère explosif;
  • troubles cognitifs – oubli, capacité d’attention réduite, biais négatif (culpabilité, blâme, honte);
  • sentiment d’être dépassé;
  • fatigue extrême;
  • tristesse constante ou hypersensibilité;
  • hyperactivité ou perfectionnisme pour compenser;
  • changement dans les habitudes de travail, congés médicaux fréquents ou employés qui restent tard.

Que peuvent faire les employeurs?

Chaque semaine, 500 000 personnes au Canada ne vont pas travailler en raison d’un problème d’ordre psychologique. Alors que le milieu de travail est souvent pointé du doigt pour expliquer cette situation, la haute direction s’interroge : « Que pouvons-nous faire pour soutenir nos employés et protéger leur santé mentale? »
 
Selon M. Wolf, « pour prévenir les facteurs de stress au travail, il faut apprendre à gérer les risques psychosociaux dans le milieu de travail ». Les employeurs peuvent mettre en œuvre des mesures efficaces pour assainir le milieu de travail; en voici quelques exemples :

  • assouplissement des horaires de travail;
  • politiques pour prévenir la violence et le harcèlement au travail;
  • programmes de retour au travail;
  • formation des gestionnaires et des pairs sur la santé psychologique en milieu de travail;
  • programmes d’entraide pour aider les employés à mieux gérer le stress et pour réduire les symptômes liés à la maladie mentale;
  • accessibilité des gestionnaires, écoute active et réponse efficace aux préoccupations des employés;
  • participation des employés à l’élaboration de programmes en santé mentale;
  • lignes directrices et formation sur les comportements respectueux en milieu de travail;
  • politiques qui reconnaissent et protègent la santé psychologique.

Les employeurs devraient également intégrer des ressources en santé mentale à leurs programmes d’avantages sociaux, comme Santé mentale globale TELUS, qui permet aux employés d’incorporer facilement et de manière proactive un soutien en santé mentale dans leur vie quotidienne, selon leurs conditions.

Santé mentale globale offre aux employés et aux membres de leur famille immédiate** un accès illimité à des soins personnalisés par téléphone, par message texte, par vidéo ou en personne. 

Les ambassadeurs de soins sont disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 pour créer des plans de soins personnalisés, fixer des rendez-vous, offrir des services de facturation‌‌ et soutenir les employés tout au long de leur parcours. Le personnel a également accès à des programmes de soins spécialisés autogérés pour faire face au deuil et à la perte, à l’anxiété ou la toxicomanie. On lui fournit de l’information sur le bien-être, une évaluation visant à promouvoir la santé globale, une aide juridique et financière et des services à la famille comme des soins aux enfants et aux aînés.

« Santé mentale globale aide à répondre aux besoins des employés en leur fournissant des services de soutien en santé mentale abordables et accessibles », explique M. Wolf.

Qu’en est-il du RCI?

Financièrement, l’investissement est pleinement justifié. « Investir dans des programmes de santé mentale en milieu de travail est tout à fait rentable », explique M. Wolf. Les recherches démontrent que les employeurs constatent un rendement de 4 $ pour chaque dollar investi dans le soutien à la santé mentale.*

Avec Santé mentale globale, les employeurs ont accès à des rapports clairs qui préservent la confidentialité des données des employés et le respect de leur vie privée, tout en fournissant des analyses importantes et des informations utiles sur la santé mentale et le bien-être au sein de leur organisation. Les employeurs peuvent ainsi mettre en œuvre leur stratégie de gestion du personnel et obtenir un RCI positif. 
 
Le RCI n’est qu’une partie de la vue d’ensemble. Un programme qui protège et favorise la santé mentale en milieu de travail peut aider les employés à se sentir soutenus, utiles et capables de s’épanouir au travail, à la maison et dans leur collectivité. C’est un gain difficilement monnayable, mais qui rapporte à tout le monde.
 
*Uniquement en anglais
** Conjoint ou conjointe et enfants âgés de moins de 26 ans.