Lors de la deuxième année de la pandémie de COVID-19, on a pu constater le maintien de taux de prescription plus faibles de médicaments à grand volume, comme les antibiotiques. De plus, comme l’indique l’édition 2022 du Rapport sur les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments, pour la deuxième année consécutive, moins de personnes assurées ont présenté une réclamation, ce qui reflète la diminution de la fréquence des rendez-vous médicaux.
Toutefois, malgré ces tendances à la baisse dues à la pandémie, le montant mensuel moyen admissible par assuré a augmenté du même montant en 2021 qu’en 2019, soit avant la pandémie. En outre, le montant moyen admissible par demande a bondi de 8,9 % en 2021, bien au-dessus des taux de croissance des quatre années précédentes.
Les médicaments spécialisés sont la principale cause de la croissance des coûts. Une nouvelle section du rapport, portant sur les prestataires les plus exigeants en termes de coûts, révèle que deux pour cent de l’ensemble des requérants ont présenté des montants admissibles totalisant plus de 10 000 $ en 2021, et que cette faible proportion de requérants représentait 40 % du montant total admissible pour l’ensemble des requérants.
Il convient de mentionner également l’activité observée dans la catégorie des troubles dépressifs. Bien que les prix relativement bas des produits liés à cette catégorie contribuent à ce que sa part du montant total admissible n’ait pas augmenté au cours des deux ans de pandémie, le volume des demandes et le nombre de demandeurs ont augmenté. En proportion de l’ensemble des prestataires, les antidépresseurs sont ainsi passés de la cinquième à la troisième place pour les prestataires âgés de 20 à 39 ans et de 40 à 59 ans.
Les données présentées dans le rapport de 2022 ont été extraites de la base de données de TELUS Santé et fondées sur les réclamations de plus de 10 millions de Canadiens assurés durant l’année 2021. Le rapport est divisé en quatre sections principales : les coûts et l’utilisation, les médicaments spécialisés, les médicaments par classe thérapeutique et la gestion des régimes. Les constatations les plus importantes sont les suivantes :
- Moins d’assurés ont fait une réclamation : 56,3 % des assurés ont fait une demande en 2021, comparativement à 62,4 % avant la pandémie (en 2019).
- Au cours des deux dernières années, les taux de croissance annuels du montant admissible par demande ont nettement dépassé les augmentations annuelles moyennes de l’indice des prix à la consommation (IPC). Ce qui rend ce fait encore plus remarquable, c’est qu’on a observé une augmentation de 3,4 % de l’IPC en 2021, soit sa plus forte hausse depuis 1991.
- Le montant annuel moyen admissible par prestataire était de 928,30 $ en 2021, soit une hausse de 6 % par rapport à 2020 (876,11 $).
- En 2021, la contribution des médicaments spécialisés au taux de croissance du montant admissible par assuré était tout juste inférieure à la dizaine (9,5 %).
- Si les tendances actuelles se maintiennent, les médicaments spécialisés pourraient représenter près de la moitié du montant moyen admissible par certificat de régime d’ici 2026, soit 55 $ sur un montant total de 111 $ par certificat.
- Le diabète semble sur le point prêt de déclasser la polyarthrite rhumatoïde, qui trône au sommet de la catégorie selon le montant admissible, en partie parce que les politiques publiques de substitution se traduiront de plus en plus par un nombre accru d’ordonnances pour des produits biosimilaires à faible coût. En outre, l’utilisation de produits plus coûteux pour le traitement du diabète augmente d’année en année.
- À la suite de l’implantation en C.-B. de la politique de substitution pour des produits biologiques, les régimes privés d’assurance médicaments de cette province ont vu la part réservée à ces produits dans la quantité admissible pour les produits biologiques avec options biosimilaires grimper de 7 % (janvier 2019) à 65 % (fin 2021).
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