La pandémie a mis en valeur la résilience du système de santé canadien ainsi que les défis qu’il reste à relever dans le domaine des soins de longue durée et des services de santé pour les personnes âgées. Toutefois, il existe un autre réseau de soins de santé important qui mérite une certaine attention : les soignants non rémunérés.
Les 8 millions de soignants familiaux du Canada offrent pas moins de 75 % de tous les soins de santé dispensés au pays. La valeur de ce travail non rémunéré est de l’ordre de 30 milliards de dollars par année et comprend l’aide aux tâches quotidiennes, la gestion des soins médicaux, l’entretien ménager, le transport et, bien sûr, les médicaments.
Les soignants familiaux canadiens constituent une cohorte silencieuse de travailleurs que les employeurs ne peuvent se permettre d’ignorer. En fait, trois personnes sur dix dans la population active fournissent des soins non rémunérés, et la plupart des adultes sont susceptibles d’être des soignants à un moment donné.
Pourquoi les employeurs devraient-ils s’occuper des soignants.
Si la conciliation des priorités n’était pas déjà assez difficile avant la pandémie, la COVID-19 a ajouté une couche de complexité pour ceux qui s’occupent de membres de leur famille, d’amis ou de voisins. Un rapport de Statistique Canada a révélé que les Canadiens atteints d’un problème de santé de longue durée ou d’une incapacité font état de répercussions importantes sur leur santé physique et mentale en raison de l’interruption des services. Plus des trois quarts (77 %) avaient besoin d’un service de santé, comme la physiothérapie ou des services de conseil, mais n’ont pas pu en bénéficier en raison de la pandémie, et 48 % déclarent que leur santé est moins bonne ou beaucoup moins bonne qu’avant la pandémie.
Le nombre d’heures de soins est en hausse : 31 % des soignants canadiens fournissant plus de 10 heures de soins par semaine, alors que cette proportion était de 26 % avant la pandémie. Ironiquement, les personnes âgées forment le groupe d’âge qui fournit le plus de soins et qui est également le moins susceptible de demander un soutien en matière de santé mentale pour ses propres besoins. Il convient également de noter que quatre soignants sur dix affirment que la prestation de soins leur coûte plus cher depuis le début de la pandémie.
Les employeurs devraient en tenir compte, étant donné que la plupart des soignants vivent actuellement les années où leur salaire est à son sommet et font partie des employés les plus expérimentés. La grande majorité (plus de 80 %) des soignants sont des femmes qui pourraient faire partie de l’exode actuel des femmes de la population active. En plus d’être confrontées aux mêmes pressions liées à la pandémie que le reste de la main-d’œuvre, ces employées ont également dû faire face au stress et à l’épuisement professionnel causés par la réduction de l’accès aux soins de santé, ainsi qu’aux pressions financières, aux contraintes de temps et à la charge émotionnelle croissante que représente la prise en charge de patients anxieux. Si les soignants familiaux canadiens atteignent leurs limites, ils pourraient faire gonfler la vague de demandes de prestations d’invalidité auquel sont confrontés les employeurs et les assureurs.
Prendre soin des soignants.
Si environ un tiers des travailleurs s’occupent de quelqu’un d’autre, peu sont susceptibles de communiquer cette information à un employeur. Certains craignent d’être considérés comme moins productifs ou moins engagés, alors qu’il est essentiel de retenir ces talents de premier plan pour que notre marché du travail soit compétitif. Il sera donc essentiel de leur apporter le soutien dont ils ont besoin pour les aider à concilier leurs obligations familiales et professionnelles.
La première étape consiste à reconnaître que la prestation de soins est imprévisible; il faut donc offrir des horaires flexibles, des modalités de travail à distance et des congés payés pour s’occuper de la famille et de faire un effort concerté pour éliminer la stigmatisation entourant le rôle de soignant et encourager les employés à adopter des habitudes saines et à s’occuper de leur propre bien-être.
Il s’agit de contribuer à réduire l’absentéisme, le présentéisme et les demandes de prestations d’invalidité des soignants, mais il s’agit également d’un bon moment pour revoir l’ensemble des avantages sociaux sous l’optique des soignants. Par exemple, le régime offre-t-il des jours de congé personnel payés pour les urgences occasionnelles? Qu’en est-il des congés payés au cas où les soignants auraient besoin de s’absenter pour prendre soin d’eux-mêmes ou du bénéficiaire de leurs soins? La couverture peut-elle être élargie pour inclure des soins de répit afin d’aider ces employés à éviter l’épuisement professionnel?
Des mesures à prendre.
L’accès aux soins est un défi de taille pour les soignants canadiens. L’inclusion des soins virtuels dans les avantages offerts est donc un bon moyen d’aider les soignants à accéder à un soutien en matière de bien-être physique et mental qui convient à leur emploi du temps. Les services de pharmacie virtuelle sont également utiles et peuvent contribuer à simplifier la gestion des médicaments tout en offrant un accès à la demande à des pharmaciens. Une autre façon d’aider à réduire la complexité pour les soignants consiste à proposer des outils numériques qui simplifient l’adhésion aux avantages sociaux et le traitement des demandes de remboursement.
Il est également important que les soignants et leurs gestionnaires soient informés de leur programme d’aide aux employés (PAE). Assurez-vous que le programme offre plus qu’un simple répertoire de prestataires de services : les soignants ont besoin de continuité et de soutien personnalisé. De nombreux employeurs ajoutent maintenant un soutien juridique et financier à leurs avantages du PAE.
Pour commencer.
Voici quelques mesures qui peuvent aider les employeurs et les conseillers à soutenir les soignants au sein de leur personnel.
- Effectuez une analyse détaillée des demandes de règlement pour évaluer combien d’employés pourraient faire partie des millions de Canadiens qui fournissent des soins non rémunérés à une autre personne.
- Incluez une question sur les soins dans les sondages auprès des employés.
- Former les gestionnaires à identifier et à soutenir les soignants.
- Examiner la couverture pour les fournisseurs de soins de santé complémentaires, tels que les services de chiropractie ou de physiothérapie.
- Élargissez l’accès aux soins grâce à des services virtuels tels que Soins virtuels TELUS Santé ou Pharmacie virtuelle TELUS Santé.
- Encouragez les employés à explorer d’autres technologies, telles que Compagnon Santé connectée, pour aider à protéger les bénéficiaires de soins et donner aux soignants une certaine tranquillité d’esprit.
Les soins non rémunérés sont une réalité pour tous les employeurs. Avec le soutien approprié, les employeurs peuvent collaborer avec leurs employés soignants et contribuer à améliorer les résultats en matière de santé et la qualité de vie de millions de Canadiens.
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