Sondage Benefits Canada sur les soins de santé 2024 : classement des régimes d’assurance maladie et autres constats

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Les participants placent le régime d’assurance maladie avant l’environnement de travail comme raison pour laquelle ils restent dans leur emploi actuel. Pour leur part et pour la troisième année consécutive, environ un tiers des promoteurs de régimes en ont amélioré les avantages ou y ont ajouté de nouveaux services.

Voilà ce qu’on peut trouver dans les conclusions du sondage Benefits Canada sur les soins de santé 2024, publié en septembre. Le sondage recueille les opinions et les comportements de personnes qui participent à des régimes depuis 27 ans et d’entreprises qui en sont les promoteurs depuis 17 ans dans trois domaines principaux : la santé personnelle, le régime d’assurance maladie et les mesures de soutien au bien-être sur le lieu de travail.

Lorsqu’on leur a demandé de classer huit facteurs en fonction de l’influence qu’ils exercent sur leur décision de rester à leur poste actuel, 41 pour cent des participants ont classé le régime d’assurance maladie parmi les trois premiers facteurs, devant la flexibilité des horaires de travail (37 pour cent), la flexibilité du lieu de travail (34 pour cent), les responsabilités professionnelles (34 pour cent) et d’autres facteurs liés à l’environnement de travail (comme les relations avec les collègues). Le régime d’assurance maladie arrive en deuxième position après les salaires qui, comme on pouvait s’y attendre, figurent dans le trio de tête pour la majorité des personnes interrogées (71 pour cent).

Pendant trois années consécutives, environ un tiers des promoteurs de régimes ont amélioré leurs offres d’avantages ou les ont bonifiées au cours de l’année écoulée (34 pour cent en 2024, 28 pour cent en 2023 et 30 pour cent en 2022) et environ un sur dix a supprimé ou réduit certains avantages (10 pour cent en 2024, 14 pour cent en 2023 et 7 pour cent en 2022). En 2021, lorsque la question a été posée pour la première fois, les promoteurs de régimes étaient plus de deux fois plus susceptibles de supprimer ou de réduire des avantages (28 pour cent) que d’en ajouter ou de les améliorer (11 pour cent).

Près de la moitié des promoteurs de régimes (47 pour cent) reconnaissent que leur régime d’avantages est plus important aujourd’hui qu’avant la pandémie; seuls 7 pour cent indiquent qu’il est moins important. De plus, quatre promoteurs sur cinq ont déclaré qu’il était assez (44 pour cent) ou très (36 pour cent) difficile d’offrir de l’assurance maladie. Les trois principaux défis sont liés aux coûts, notamment l’impact de l’inflation, suivi par l’augmentation de l’utilisation et les attentes croissantes des employés.

La couverture des médicaments sur ordonnance est celle dont les participants (24 pour cent) sont les plus susceptibles d’être des utilisateurs moyens ou importants (quatre demandes ou plus par an). Viennent ensuite la massothérapie (21 pour cent), la physiothérapie (16 pour cent) et la chiropraxie (14 pour cent). Environ une personne sur dix (12 pour cent) était un utilisateur moyen ou important des services conseils en santé mentale.

Lorsqu’on leur demande pour quelle prestation ils souhaiteraient le plus bénéficier d’une couverture accrue en fonction de leurs besoins personnels, les soins dentaires majeurs arrivent en tête (22 pour cent), suivis de près par les soins de la vue (21 pour cent).

Lorsque la couverture d’un traitement ou d’un service arrive à son terme, les participants sont un peu plus susceptibles d’interrompre ce traitement (41 pour cent) que de dépenser davantage pour qu’il se poursuive (38 pour cent). Les résultats se répartissent comme suit :

  • 27 pour cent des participants arrêtent généralement le traitement jusqu’à ce que la couverture reprenne l’année suivante (ce chiffre passe à 36 pour cent chez les personnes souffrant d’une maladie mentale diagnostiquée) et 14 pour cent arrêtent complètement le traitement;
  • 15 pour cent prennent généralement en charge la totalité du coût jusqu’à la fin du traitement (ce chiffre passe à 24 pour cent chez les personnes âgées de 55 ans et plus) et 23 pour cent paient la totalité du coût, mais ils réduisent le nombre de traitements;
  • en outre, 10 pour cent des participants optent pour un traitement ou un service différent qui est couvert (ce chiffre passe à 23 pour cent chez ceux qui ont subi une blessure grave au cours de l’année écoulée).

Dans les sections du rapport d’enquête consacrées à la santé personnelle et aux aides au bien-être sur le lieu de travail, les points saillants sont les suivants :

  • 58 pour cent des participants souffrent d’au moins une maladie chronique, et le principal diagnostic est celui de dépression, d’anxiété ou d’un autre trouble mental (22 pour cent);
  • plus du tiers des participants (36 pour cent) continuent de subir des niveaux élevés à extrêmes de stress quotidien, et les finances personnelles sont de plus en plus la principale source de stress (43 pour cent en 2024);
  • deux personnes sur cinq (39 pour cent) ont eu recours au système de santé public de manière intensive au cours de l’année écoulée, et près de la moitié (47 pour cent) ont qualifié cette expérience d’extrêmement ou assez difficile;
  • 44 pour cent des promoteurs de régimes disposent d’une stratégie de bien-être documentée et 35 pour cent sont en train de préparer leur stratégie;
  • quatre entreprises sur cinq (81 pour cent) s’efforcent actuellement de soutenir leurs employés, parallèlement au régime d’assurance maladie, dans les cinq principaux domaines de la santé (mentale, physique, professionnelle, financière et sociale) et 79 pour cent prévoient investir dans ces domaines et dans d’autres domaines de la santé au cours des trois prochaines années.