Comme nous le conseille le célèbre film du temps des Fêtes, dès que l’état du monde nous rend tristes, nous devrions penser aux terminaux des aéroports. Là où les gens s’enlacent, s’embrassent, pleurent et rient. Si vous cherchez l’amour, la compassion et la gentillesse, vous les trouverez assurément. Mais pourquoi les cherchons-nous? Pourquoi est-ce si difficile de les trouver? Et puisque ça fait tellement de bien d’être gentil et de recevoir de la compassion, pourquoi ne le faisons-nous pas plus souvent dans nos vies? Et pourquoi ne pouvons-nous pas faire preuve de gentillesse envers nous-mêmes?
Lindsay Killam, directrice clinique des services de counseling de Mes Soins TELUS Santé a gentiment pris le temps de nous expliquer en détail ce qu’étaient la gentillesse et la compassion et comment les recevoir et les donner, aux autres ainsi qu’à nous-mêmes.
Selon vous, pourquoi manquons-nous de compassion dans la société actuelle?
Collectivement, nous nous remettons toujours de la pandémie, pas seulement d’un point de vue de la santé mentale ou physique, mais financièrement, et sociétalement également*. Dans ce monde d’inflation, d’augmentation des coûts et d’instabilité générale, la patience de tout le monde s’effrite. Nous ne voyons pas seulement de l’amour et de la compassion dans les aéroports, mais également des querelles entre voyageurs et des agressions verbales envers le personnel du service à la clientèle. En somme, le monde actuel peut faire peur. Et cela peut miner le moral des gens et les rendre négatifs. La négativité ne favorise pas la compassion ni la gentillesse, bien au contraire. Elle nourrit l’impatience et l’intolérance pour les expériences d’autrui.
Lindsay nous informe que bien que les médias sociaux constituent un formidable moyen d’obtenir de l’information et de communiquer avec les autres, ils ont aussi un côté plus sombre.
« Les médias sociaux ont un problème inhérent d’isolation et d’objectification de l’autre. Faire l’expérience d’une personne ou d’une image à travers un écran n’est pas la même chose que d’être à proximité d’une autre personne ou de participer à une situation ou un événement. » – Lindsay Killam
Avant les médias sociaux, des débats constructifs se tenaient lors d’assemblées locales.* Vous pouviez être en désaccord avec quelqu’un, mais vous vous deviez d’écouter et d’essayer de comprendre son point de vue. Aujourd’hui, les débats ont lieu derrière des écrans, où les gens peuvent dire ce qu’ils veulent sans voir les répercussions sur la personne de l’autre côté. Il n’y a pas d’empathie lorsque nous ne faisons que juger l’autre ou l’objectifier derrière notre téléphone, et il n’y a aucune compassion, c’est certain.
Selon Lindsay, nous sommes des êtres sociaux et nous avons besoin de vivre notre vie avec les autres pour nourrir nos sentiments d’empathie, sentir que nous faisons partie de quelque chose de plus grand, et ressentir notre influence sur la communauté. Nous ne pouvons pas nous cacher derrière nos écrans, nous devons poser les téléphones. Pour ressentir ce sentiment indescriptible que nous comptons, que les autres comptent et que nos paroles comptent, nous devons être face aux autres.
Comment pouvons-nous faire preuve de compassion et de gentillesse envers quelqu’un de manière authentique?
La phrase intemporelle « mets-toi à ma place » n’est pas un classique pour rien. Lindsay indique que c’est la manière la plus simple de ressentir de la compassion. Parfois, lorsque nous nous disputons avec notre partenaire ou que nous sommes fâchés contre le service à la clientèle, car notre vol a été annulé (une situation terrible), nous avons tendance à nous laisser emporter. Ces moments sont en réalité l’occasion de donner l’exemple en faisant preuve de gentillesse. Prenez une grande inspiration, réfléchissez avant d’agir et imaginez ce que votre partenaire ou l’autre personne peut ressentir. Répondez ensuite.
« Lorsque nous sentons à quel point une situation peut engendrer des émotions difficiles, nous pouvons répondre avec la gentillesse et la compassion dont nous aurions besoin dans la même situation. » – Lindsay Killam
Cela ne veut pas dire que vous allez recevoir de la gentillesse en retour ou que vous obtiendrez les résultats escomptés. Et la ligne est fine entre être gentil et se faire marcher dessus. Mais vous pouvez agir avec gentillesse dans ces situations, même si elles sont tendues. Et la plupart du temps, lorsque nous abordons une situation avec gentillesse et compassion, les autres sont reconnaissants et l’interaction peut se terminer d’une meilleure façon qu’elle a commencée.
Comment pouvons-nous aider les personnes qui ont besoin de compassion et de gentillesse?
La compassion et la gentillesse sont là pour reconnaître la souffrance ou la détresse d’autrui. Lorsque toutes les interactions en ligne sont critiquées, nous pouvons avoir peur de ne pas dire ce qu’il faut et nous finissons par ne rien dire.
« Il n’existe pas de formule magique, c’est l’intention qui réconforte. » – Lindsay Killam
Lindsay affirme que nous essayons parfois d’être compatissants ou gentils pour éviter le jugement. Ce n’est pas à nous de juger ce que l’autre personne traverse. Notre rôle est d’écouter et d’offrir de la compassion. Il est également préférable d’éviter de donner des conseils à moins qu’on nous en demande, ce qui est plus facile à dire qu’à faire pour les experts en résolution de problèmes. Lorsqu’une personne souffre, nous voulons résoudre le problème et faire en sorte qu’elle se sente mieux, mais les conseils non sollicités peuvent s’avérer intrusifs et entacher le lien. Utilisez plutôt des phrases comme « J’imagine que... » ou « Il semblerait que... » Ces phrases montrent votre détermination à comprendre, votre curiosité, et donnent l’occasion à l’autre personne de répondre ou de simplement ressentir.
Pourquoi est-ce difficile de faire preuve de gentillesse et de compassion envers nous-mêmes?
Diriez-vous à quelqu’un d’autre ce que vous vous dites à vous-mêmes? Probablement pas. Car ce que nous nous disons à nous-mêmes est souvent cruel. Il est plus facile de faire preuve de compassion et de gentillesse envers les autres qu’envers nous-mêmes.
Nous avons encaissé le jugement des autres toute notre vie – que ce soit par les médias ou pire, par les personnes qui comptent pour nous. Cela peut alimenter les croyances négatives et brouiller la vision que nous avons de nous-mêmes. S’il existait une liste de lecture pour notre monologue intérieur, elle s'appellerait « La société des poètes négatifs disparus » et elle jouerait en permanence, nous laissant dans une ambiance négative mensongère constante.
« La plupart du temps, notre monologue intérieur nous inonde de pensées négatives telles que je ne suis pas assez bien, je ne peux pas faire ça ou tout le monde s’en moque. » – Lindsay Killam
Nous ne pouvons pas contrôler la manière dont les autres nous traitent et nous ne pouvons pas complètement arrêter le monologue intérieur. Cependant, nous pouvons le mettre en pause et faire preuve de gentillesse envers nous-mêmes.
Prenez du recul, une grande inspiration et demandez-vous : « Si un ami me faisait part d’une pensée ou expérience similaire, qu’est-ce que je lui répondrais? » Il est fort probable que vous seriez sympathique, empathique et sans jugement envers votre ami. Pensez à la manière dont vous traitez les personnes qui comptent le plus pour vous dans votre vie lorsqu’elles ont besoin de gentillesse. Réfléchissez à la manière dont vous seriez avec cette personne et essayez de vous offrir la même compassion.
Si vous trouvez que c’est difficile de faire preuve de gentillesse et compassion envers vous-mêmes, nous vous facilitons la tâche. Du 1er au 31 mai, prenez un rendez-vous de counseling pour 95 $ (au lieu de 120 $). Essayez de vous rappeler que vous méritez la gentillesse et la compassion et que la meilleure manière de l’obtenir c’est en vous la donnant.
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L’utilisateur doit avoir au moins 16 ans pour prendre un rendez-vous. Les séances supplémentaires nécessitent un paiement de 120 $, taxes comprises. Le paiement des rendez-vous doit être fait au moyen d’une carte de crédit valide. Vous recevrez un reçu dans l’application aux fins de remboursement, s’il y a lieu.
*Disponible en anglais seulement.