Depuis deux ans, les discussions entourant la santé des employés ont été orientées sur le bien-être mental et la résilience dans un contexte de pandémie. Toutefois, les employeurs sont également confrontés à ce que certains nomment une pandémie de l’ombre, c’est-à-dire la multiplication des cas de maladies graves aiguës ou chroniques, dont le cancer.
Le cancer est la principale cause de décès au Canada, et la pandémie a entraîné des retards en ce qui concerne le dépistage, le diagnostic et le traitement de cette maladie, ce qui pourrait avoir des répercussions pendant des mois, voire des années. En effet, 68 % des grands employeurs s’attendent à voir plus de diagnostics de cancer avancé parmi les adhérents à un régime. Cet article examine les conséquences de la pandémie pour les personnes atteintes d’un cancer, et comment les preneurs de régime et les gestionnaires peuvent réagir.
Le cancer dans l’ombre de la pandémie.
Chaque année, plus de 220 000 personnes au Canada reçoivent un diagnostic de cancer. Près de 40 % de la population sera atteinte d’une forme de cancer au cours de sa vie et 25 % des patients en mourront. En raison du vieillissement de la population, on s’attend ce que le nombre de nouveaux cas augmente de 40 % d’ici 2030.
Aussi alarmantes que puissent paraître ces statistiques, il est intéressant de souligner que le Canada est un chef de file mondial dans la recherche sur le cancer et qu’il affiche l’un des taux de survie les plus élevés parmi les pays développés. Par exemple, les taux de décès par le cancer du sein et de la prostate diminuent depuis des dizaines d’années grâce aux diagnostics précoces et aux avancées dans les traitements.
Les répercussions de la pandémie.
Les preneurs de régime ne sont pas les seuls à appréhender un pic dans les diagnostics de cancer avancé ; des médecins signalent que leurs patients se présentent avec des maladies plus avancées dans un contexte où 48 % des adhérents à un régime reconnaissent avoir attendu avant de consulter pour un problème de santé pendant la pandémie. Ce phénomène a été particulièrement fréquent chez les proches aidants (64 %), chez les personnes affectées par le stress (63 %) ainsi que chez celles en mauvaise santé (58 %).
Les conséquences de l’annulation ou du report de mammographies, de tests Pap et de colonoscopies ne sont pas encore claires. Toutefois, lorsque des patients souhaitaient se faire soigner, des retards importants ont été constatés avant l’obtention d’un diagnostic. Près du quart des patients canadiens atteints de cancer ont vu leur diagnostic retardé en raison de la pandémie et environ une personne sur cinq a également signalé u délai entre le diagnostic et le début du traitement. Enfin, près de la moitié des patients en traitement ont vu certains de leurs rendez-vous annulés ou reportés.
Selon la Société canadienne du cancer, un retard de traitement de quatre semaines augmente le risque de décès de 10 %, et parmi les personnes qui survivent, la plupart connaîtront des difficultés physiques et émotionnelles qui nécessitent un soutien à la suite de leur traitement.
Pour les preneurs de régime, l’impact des retards de diagnostic et de traitements peut s’étendre en fonction des engorgements des hôpitaux qui persistent. L’Ontario, par exemple, accuse un retard de plus de 16 millions de chirurgies, d’examens diagnostiques, de tests de dépistage et d’autres interventions. Quelque 700 000 examens d’IRM et de TDM ont d’ailleurs été annulés ou reportés. Quarante-trois pour cent des preneurs de régime s’inquiètent de l’augmentation de demandes de règlement pour des maladies graves ou chroniques qui ont pu s’aggraver pendant la pandémie.
De nouvelles façons d’accéder aux soins.
À l’heure où les professionnels de la santé s’affairent à combler les retards causés par la récurrence des cas de COVID-19, les preneurs de régime ont l’occasion de soutenir les patients grâce à des avantages sociaux novateurs. Pour de nombreux employeurs, les soins virtuels se sont avérés être un ajout réussi à leur offre. D’ailleurs, 76 % des preneurs de régime ont bonifié leur offre de soins virtuels pendant la pandémie et que l’utilisation par les patients ait explosée : 43 % des adhérents à un régime déclarent avoir eu recours aux soins virtuels dans les deux dernières années, et ce pourcentage est encore plus élevé chez les personnes en mauvaise santé (57 %) et chez celles atteintes d’une maladie chronique (51 %).
Les soins virtuels peuvent être un outil puissant pour les patients et les soignants dans leur parcours de lutte contre le cancer. Les consultations virtuelles par téléphone, messages textes ou appels vidéo avec des médecins ou des thérapeutes offrent aux patients un moyen pratique de poser des questions à propos des options de traitement, des symptômes et du mieux-être à l’heure et à l’endroit qui leur conviennent. Certains services de soins virtuels permettent également d’orienter les patients vers des spécialistes médicaux ou paramédicaux.
Les adhérents à un régime sont satisfaits de la qualité des soins virtuels qu’ils ont reçus dans la dernière année : 88 % de ceux qui ont reçu des soins virtuels par l’entremise de leur employeur ont déclaré que la qualité de leur traitement était excellente ou très bonne. D’ailleurs, les deux tiers des adhérents à un régime envisagent à utiliser ce type de soins lorsque la pandémie sera derrière nous. Les employeurs et les émetteurs devraient évaluer les avantages des soins virtuels existants afin de déterminer s’ils pourront répondre à la demande, tant sur le plan du volume que de la complexité, pour les adhérents qui risquent de recevoir un diagnostic de cancer dans les prochains mois.
Pour ceux qui préfèrent les visites en personne, des cliniques pourraient ouvrir leurs portes aux patients qui n’ont pas de médecin de famille ou qui ont besoin d’un rendez-vous rapidement afin de réduire la pression sur le système de santé publique.
La gestion des médicaments peut être un défi important pour les patients atteints de cancer. En effet, 43 % d’entre eux prennent au moins trois médicaments dans le cadre de leur traitement. Les services de pharmacie virtuelle représentent donc une autre innovation en matière d’assurance maladie. En plus de faciliter les commandes et de permettre la gestion des médicaments en ligne, les pharmacies virtuelles offrent des emballages favorisant l’observance thérapeutique et l’accès sur demande à un pharmacien offrant des conseils personnalisés.
Les consultations individuelles avec des pharmaciens permettent aux patients et aux soignants de discuter des effets secondaires, de la gestion des médicaments, de l’observance thérapeutique et des changements à apporter à leur mode de vie, comme l’abandon du tabac. La moitié des adhérents âgés de 18 à 34 ans disent vouloir continuer à utiliser les services de soins virtuels après la pandémie.
Que ce soit pour des besoins physiques, psychologiques ou pharmaceutiques, les soins de santé virtuels représentent un outil précieux pour aider les adhérents à accéder à des soins lorsque les médecins de famille, les spécialistes ou les professionnels de première ligne ne sont pas disponibles rapidement.
Un soutien global.
Chaque parcours contre le cancer est unique. Un programme d’aide aux employés (PAE) moderne peut offrir du soutien aux impacts physiques, émotionnels et financiers de la maladie. Les preneurs de régimes qui offrent des PAE affirment que l’utilisation de ce service a augmenté de 40 % pendant la pandémie, alors que ces programmes étaient auparavant sous-utilisés.
Pour un soutien optimal, assurez-vous que votre PAE offre des conseillers en soins personnels qui peuvent prendre le temps de comprendre les besoins de chaque famille afin de les aider à prendre rendez-vous avec des spécialistes, des thérapeutes ou encore des conseillers financiers. Les meilleurs PAE offrent également des ressources aux employés pour soutenir la prévention du cancer par des choix sains et de l’éducation..
La voie de l’avenir.
Avril est le mois de la sensibilisation au cancer. C’est donc l’occasion parfaite d’évaluer comment vous pouvez aider les adhérents dans leur parcours contre le cancer.
- Rappelez à vos employés l’importance d’adopter un mode de vie sain et d’effectuer des dépistages réguliers
- Intégrez des soins cliniques virtuels et en personne facilement accessibles et prodigués par des médecins et des spécialistes expérimentés
- Explorez les outils numériques de mieux-être, comme la thérapie cognitivo-comportementale numérique
- Ajoutez des services de pharmacie virtuelle afin d’offrir du soutien supplémentaire et de favoriser l’observance thérapeutique
- Passez en revue votre programme d’aide aux employés pour vous assurer qu’il tient compte des conséquences à long terme d’un diagnostic de cancer, aussi bien sur la santé que sur le portefeuille
- Procédez à un examen détaillé des demandes de règlement avec votre assureur afin de comprendre les besoins actuels et futurs des adhérents au régime
Chez TELUS Santé, nous avons à cœur de bâtir un système de soins de santé accessible, durable et connecté pour tous les Canadiens.
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