Alors que 2024 tirait à sa fin, les régimes de retraite ont dû composer avec un contexte financier variable façonné par le rendement des placements, la dynamique des marchés et des priorités changeantes en matière de gestion des risques. La performance des marchés durant le quatrième trimestre de 2024 s’est traduite par une amélioration du niveau de capitalisation d’un régime de retraite à prestations déterminées (PD) typique, tant selon l’approche de solvabilité que de comptabilité, ce qui laisse entrevoir des tendances et des aspects à prendre en considération pour 2025.
Dynamique des marchés en décembre : léger recul du niveau de capitalisation
En décembre, le niveau de capitalisation d’un régime de retraite typique a connu une légère baisse selon les approches de solvabilité et de comptabilité, attribuable principalement à un mauvais rendement des placements. Au cours du mois, le portefeuille d’un régime de retraite type a obtenu un rendement sur l’investissement de -1,3 pour cent.
Une tendance positive à long terme des ratios de capitalisation
Malgré les défis survenus en décembre, l’année 2024 s’est de nouveau avérée positive pour la santé financière des régimes de retraite PD. L’Indice de solvabilité et l’Indice comptable (bilan) ont tous deux clôturé l’année au-dessus de 110, marquant ainsi une période de quatre ans d’amélioration notable des ratios de capitalisation. Cette tendance à la hausse reflète la performance des marchés financiers pendant cette période, qui a bénéficié aux régimes de retraite, et met en lumière leur solide situation financière au début de 2025.
Pleins feux sur la gestion des risques en 2025
En 2025, la gestion des risques sera probablement au centre des préoccupations des administrateurs de régimes de retraite. La publication, en septembre 2024, de la Ligne directrice sur la gestion des risques à l’intention des administrateurs de régimes de l’Association canadienne des organismes de contrôle des régimes de retraite (ACOR) souligne l’importance d’une gestion proactive des risques pouvant influer sur la pérennité d’un régime.
Gavin Benjamin, associé au sein du groupe Services de consultation de TELUS Santé, cite la nature à double tranchant de l’IA comme exemple d’occasion et de risque émergent pour les régimes de retraite. L’IA améliore l’efficacité, la précision et la qualité de l’administration des régimes, mais elle présente également de nouveaux risques, dont des inexactitudes possibles dans les conseils générés par l’IA et des préoccupations accrues en matière de protection de la vie privée. « Il est important que les administrateurs de régimes de retraite appliquent des mesures de sécurité afin de tenir compte des risques liés à l’IA et de s’assurer que l’intervention humain reste une partie intégrante du processus lorsque des outils d’IA sont utilisés », déclare monsieur Benjamin.
Se préparer pour l’avenir
Les leçons de 2024 offrent aux administrateurs de régimes de retraite de précieux renseignements en vue de l’année à venir. En profitant du ratio de capitalisation amélioré de leur régime et en adoptant de rigoureuses pratiques de gestion des risques, ils peuvent renforcer leur résilience à l’égard d’incertitudes opérationnelles et financières. L’évolution du rôle de la technologie, en particulier de l’IA, nécessitera vigilance et capacité d’adaptation pour en exploiter les avantages tout en atténuant les risques associés.
Grâce à de solides assises établies depuis les quatre dernières années, l’année 2025 offre aux régimes de retraite l’occasion de non seulement préserver leurs progrès, mais aussi de miser sur l’innovation pour améliorer leur efficacité et leur viabilité à long terme.
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