Les déterminants sociaux de la santé – comme le revenu, l’éducation, le logement, les expériences vécues pendant l’enfance, une alimentation saine et nutritive, les relations sociales et le fait d’avoir une famille aimante – jouent un rôle important pour rester en bonne santé ou tomber malade, pour la fréquence des visites aux urgences et même pour l’espérance de vie1.
« Les obstacles auxquels les gens sont confrontés en matière de santé ne concernent pas toujours les soins », déclare le Dr Dominik Nowak, chef des services médicaux à TELUS Santé, et qui est aussi médecin de famille. Il reconnaît que les traitements médicaux ne représentent qu’un des aspects qui contribuent au bien-être des gens. Les facteurs sociaux et économiques qui influent sur leur santé jouent aussi un rôle important, tout comme ils influencent la façon dont les gens perçoivent le système de santé.
Nous savons que la solitude et l’isolement social peuvent nous rendre malades. Le Dr Nowak mentionne qu’il a été démontré que la solitude est aussi néfaste pour la santé que le fait de fumer 15 cigarettes par jour2. Elle augmente également le risque d’accident vasculaire cérébral et de maladie cardiaque3.
Fort heureusement, il existe des moyens de faire face aux facteurs sociaux qui influent sur la santé.
L’ordonnance sociale est une approche de soins qui permet aux professionnels de la santé d’orienter leurs patients vers un réseau de soutien social non clinique dans leur collectivité en vue de faire face aux facteurs sociaux. Pour certaines personnes, une ordonnance sociale peut être la prescription d’une alimentation abordable et nutritive. Pour d’autres, ce peut être la création d’une relation sociale en redonnant à la collectivité, en faisant du bénévolat dans un hôpital ou dans un jardin communautaire, ou encore de trouver un groupe de soutien aux personnes en deuil pour les aider à surmonter une perte récente.
L’ordonnance sociale constitue un moyen de s’attaquer aux causes sous-jacentes des maladies. Elle reconnaît l’importance de la collectivité dans la santé, y compris l’impact de facteurs sociaux tels que le soutien ou les relations qui sont essentiels pour améliorer le bien-être, et elle pourrait aussi aider à réduire les visites aux urgences et d’autres interventions médicales.
« Nous devons faire évoluer la conversation, en s’attardant à découvrir non pas ce qui ne va pas chez vous mais plutôt ce qui est important pour vous », déclare le Dr Nowak. L’ordonnance sociale ne consiste pas à dire aux gens ce dont ils ont besoin, mais bien de collaborer avec eux pour découvrir ce que la santé signifie pour eux. En effet, il s’agit plutôt de trouver des solutions aux obstacles qui peuvent se dresser sur leur chemin ainsi que les forces qu’ils peuvent exploiter pour aider les autres.
« Les facteurs sociaux contribuent à plus de 80 % à notre santé et à notre bien-être », affirme le Dr Nowak.
Des recherches ont montré qu’il existe d’autres moyens bénéfiques de créer des relations sociales. Le bénévolat, par exemple, améliore la santé du « donneur » et le bien-être de la collectivité.
« Redonner au suivant n’est pas seulement une bonne action pour la collectivité, mais une bonne action pour soi », dit-il. Redonner au suivant ou faire du bénévolat génère divers impacts positifs, allant de l’amélioration de la santé mentale, de l’humeur, du stress et de l’estime de soi à la réduction de l’hypertension artérielle et du risque de maladie cardiaque4. De plus, la participation à des activités significatives avec d’autres personnes nous donne un but et un lien.
Le terme « aide mutuelle » plutôt que « bénévolat » reconnaît davantage que l’engagement envers la collectivité est bénéfique pour tous, et le fait de supposer qu’il y a un « donneur » d’aide et un « receveur » est une simplification excessive. Tout le monde en profite. Participer à des projets communautaires et apporter du soutien aux gens dans votre quartier sont d’excellents moyens de créer des liens et de réduire le sentiment d’isolement5.
Le Dr Nowak se dit fier de faire partie de l’équipe TELUS, où redonner à la collectivité fait partie intégrante de la mission sociale de l’entreprise. Avec plus d’un million de gestes de générosité chaque année, les membres de l’équipe TELUS ont effectué plus de 12 millions d’heures de bénévolat en 20 ans. Ces initiatives comprennent des nettoyages de quartiers, des collectes de fonds et la mise en place de programmes de sécurité alimentaire, mais également des activités particulières comme la musicothérapie pour les personnes en fin de vie.
Ressources :
1. Association médicale canadienne. (2022). Déterminants sociaux de la santé. Consulté le 29 juin 2022. Accessible au : https://www.cma.ca/fr/determinants-sociaux-de-la-sante
2. Gouvernement du Canada. (2022). Canada.ca. Déterminants sociaux de la santé et inégalités en santé. Consulté le 29 juin 2022. Accessible au : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/promotion-sante/sante-population/est-determine-sante.html.
3. Loneliness equivalent to 15 cigarettes a day
https://www.cbc.ca/news/health/loneliness-public-health-psychologist-1.4249637.
4. Nowak, D. (17 février 2022). Dr. Nowak: Sometimes the most important prescription has nothing to do with medication. A good social prescription can be transformative, shifting the conversation between a patient and a doctor from asking “What’s the matter with you?” to “What matters to you?” Consulté le 27 juin 2022. Accessible au : https://www.healthing.ca/wellness/dr-dominik-nowak-social-determinants-of-health/.
5. Giving back to the community
https://health.clevelandclinic.org/why-giving-is-good-for-your-health/
https://www.helpguide.org/articles/healthy-living/volunteering-and-its-surprising-benefits.htm.
6. Ballon, D. (Décembre/janvier 2018-2019). The Joy of Giving. Best Health Magazine. Consulté le 27 juin 2022. Accessible au : https://dianaballon.com/wp-content/uploads/2018/12/VOLUNTEERING-4.pdf.