Au fur et à mesure que nous prenons la pleine mesure des répercussions immenses de la pandémie de COVID-19 sur les plans physique, économique et émotionnel, nous en apprenons davantage sur l’utilisation croissante de l’alcool comme mécanisme d’adaptation.
Les études démontrent que les femmes en particulier ont augmenté de 50 % leur consommation d’alcool.
L’insécurité financière est accrue pour les femmes, ces dernières gagnant de façon générale moins que les hommes et occupant des emplois plus précaires au départ.
Le travail de soins et d’accompagnement non rémunéré a augmenté pendant la pandémie, notamment en raison de l’école à la maison pour les enfants et des besoins en matière de soins des proches plus âgés.
La violence fondée sur le sexe a augmenté de façon exponentielle, car de nombreuses femmes ont été forcées de rester confinées avec leurs agresseurs. Parallèlement, les services sociaux vers lesquels ces dernières pouvaient habituellement se tourner sont souvent interrompus ou inaccessibles.
Les employées de première ligne présentent un risque de détresse psychologique associé aux soins des patients atteints de la COVID-19.
Et bien sûr, il y a moins de sources de divertissement, moins de possibilités de socialiser avec des amis et moins de façons de se détendre après une journée intense de télétravail jumelé à l’école à la maison des enfants, le tout dans un espace confiné. En outre, les femmes assument souvent le gros du fardeau des tâches domestiques.
Pour bien des femmes, il peut s’agir d’un seul verre de vin la plupart des soirs, ou d’une consommation accrue un seul soir par semaine. Cependant, les femmes ont un seuil moins élevé en matière de consommation sécuritaire d’alcool que les hommes. En effet, les lignes directrices canadiennes sur la consommation d’alcool des femmes recommandent un maximum de dix, et idéalement moins de sept, boissons alcoolisées par semaine. Une consommation excessive d’alcool — c.-à-d., plus de quatre verres sur une période de deux heures — est encore plus dangereuse.
De nombreux cancers, notamment le cancer du côlon, du foie, de l’œsophage, de la bouche et certains types de cancers du sein, sont liés à une consommation accrue d’alcool. Les femmes qui ont une consommation excessive d’alcool s’exposent également à un risque plus grand d’insuffisance hépatique, de maladie du cœur, d’ostéoporose et de symptômes de la ménopause.
Les femmes sont aux prises avec des taux plus élevés d’anxiété et d’isolement que les hommes durant la pandémie de COVID-19, et je vois de nombreuses patientes dans ma pratique qui se tournent vers l’alcool en tant qu’automédication pour leur anxiété, leurs troubles du sommeil et leur humeur dépressive.
Paradoxalement, l’alcool est en fait un dépresseur qui assombrit l’humeur et entraîne des interruptions de sommeil. Le cercle vicieux de l’anxiété, de l’humeur dépressive et d’un sommeil de mauvaise qualité — suivi par la consommation d’alcool — représente actuellement la réalité de nombreuses personnes.
Essayez de restreindre votre consommation d’alcool aux weekends, ou du moins commencez par sauter quelques jours en milieu de semaine.
Ayez pour règle de ne jamais boire seul.
Établissez un horaire quotidien, même si votre travail ne l’exige pas ou que vous ne travaillez pas.
Faites de l’exercice chaque jour, même si ce n’est qu’une dizaine de minutes à la fois.
Sortez de la maison tous les jours.
En ce qui a trait à la pandémie, ne vérifiez les nouvelles que pour obtenir de brèves mises à jour sur celle-ci.
Essayez de vous détendre d’une façon « débranchée »; par exemple, par la pratique de la méditation, la lecture, la peinture ou en écoutant de la musique.
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Si vous êtes préoccupée par votre consommation d’alcool, votre niveau de stress ou votre capacité à affronter les défis, obtenez un soutien immédiat de la part de cliniciens canadiens à toute heure du jour ou de la nuit grâce à Akira par TELUS Santé.
Il est important de ne pas retarder vos soins de santé pendant la pandémie de COVID-19 et d’obtenir un portrait global de votre état de santé et de bien-être actuel.
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