Avez-vous déjà eu des papillons dans le ventre quand vous étiez nerveux? Quand vous prenez une décision rapide, suivez-vous ce que vous ressentez dans vos tripes? Éprouvez-vous parfois un sentiment viscéral?
Si c’est le cas, vous êtes déjà bien au fait de la connexion cerveau-intestin! Mais quels effets le cerveau peut-il avoir sur votre digestion?
Le cerveau a un effet direct sur votre système digestif, notamment sur votre estomac et vos intestins.
L’intestin est contrôlé par son propre réseau de neurones situés sur les parois de l’appareil gastro-intestinal, connu sous le nom de système nerveux entérique, mais il est aussi contrôlé en partie par le système nerveux central du cerveau et la moelle épinière.
L’appareil digestif est sensible aux émotions, comme la colère, l’anxiété et la tristesse. Voilà pourquoi vous avez peut-être mal au cœur quand vous êtes particulièrement stressé. Le stress, la dépression et d’autres facteurs psychologiques peuvent perturber la connexion entre le cerveau et l’intestin et provoquer des changements à la physiologie de l’intestin.
Ces sentiments (entre autres) peuvent déclencher des symptômes intestinaux qui nuisent aux fonctions digestives, comme la déglutition, la libération d’enzymes qui servent à décomposer les aliments et la catégorisation des aliments en nutriments ou en déchets. Le stress peut nuire aux mouvements et aux contractions des voies gastro-intestinales, accroître l’inflammation et aggraver des troubles gastriques, notamment le syndrome du côlon irritable, la maladie inflammatoire de l’intestin et le reflux gastro-œsophagien. Il existe également une relation étroite entre les problèmes de santé mentale et les symptômes gastro-intestinaux, comme les brûlures d’estomac, l’indigestion, le reflux gastrique, les ballonnements, la douleur, la constipation et la diarrhée.
Cette connexion entre le cerveau et l’intestin n’est pas un sens unique.
Lorsqu’une personne éprouve des troubles gastro-intestinaux, le système nerveux de son intestin peut envoyer des signaux au système nerveux central, qui déclenche des changements émotionnels.
C’est cette connexion qui incite de nombreux chercheurs à penser que l’amélioration de la santé intestinale et du microbiote (bactérie du tube digestif) grâce aux probiotiques pourrait un jour être une option de traitement de la maladie mentale. Si les probiotiques favorisent une bonne santé intestinale et peuvent rétablir l’équilibre microbien, des recherches plus poussées sont nécessaires pour déterminer s’ils favorisent la santé du cerveau.
Pour commencer, il peut être utile d’augmenter votre consommation d’aliments qui favorisent la santé digestive, comme les aliments riches en prébiotiques et en probiotiques. Les aliments prébiotiques sont riches en fibres et nourrissent les bonnes bactéries de votre intestin; essayez les asperges, les bananes, l’ail ou les oignons. Les aliments probiotiques sains comprennent le yogourt, le kéfir et le kombucha.
Dans bien des situations, un traitement psychologique peut atténuer les problèmes digestifs, ou du moins aider une personne à gérer ses symptômes gastro-intestinaux. Les signes et les symptômes courants de la maladie mentale comprennent un sentiment constant de tristesse ou de déprime, des craintes ou des inquiétudes exagérées, des problèmes de sommeil et le désir d’être seul. Pratiquer des techniques de gestion du stress, comme faire de l’exercice régulièrement, éviter les éléments stressants, socialiser et dormir suffisamment sont autant de façons de réduire grandement votre niveau de stress.
Une bonne première étape pour prendre soin de sa santé mentale est de faire une évaluation de son bien-être.